le salon marocain

3e Salon des centres d’appels

170 donneurs d’ordre français attendus

· Le Siccam se déroulera du 18 au 21 mai 2006

· Le secteur offre 250 emplois par semaine

· Les RH au centre des débats

Les centres de contacts et d’appels ont apparemment le vent en poupe. Leurs activités se sont tellement développées qu’ils tiennent désormais un salon annuellement. En effet, après une première édition hésitante, une deuxième réussie, le Salon international des centres de contacts et d’appels du Maroc (Siccam) se tiendra du 18 au 21 mai 2006 à Casablanca. Une nouveauté, cependant, pour cette troisième édition: le Siccam sera étendu à Marrakech. Selon les organisateurs, toutes les dispositions ont été prises pour assurer un plus grand succès à cette édition. «Le Siccam 2006 ne ressemblera en rien aux précédents. Il a gagné en maturité et les centres d’appel en nombre», indique Mohamed El Ouahdoudi, organisateur du salon. Ce dernier affirme qu’il compte poursuivre ses efforts pour asseoir le Siccam dans sa véritable dimension internationale. C’est dans ce dessein que l’association suisse des call centers sera de la partie. Mieux encore, pas moins de 170 donneurs d’ordre français feront le déplacement de Paris. Un avion spécial sera affrété par les organisateurs à cette effet. Organisée sous le thème «Ressources humaines, appels urgents», la 3e édition du Siccam va s’intéresser particulièrement à la problématique des recrutements dans les centres d’appels qui connaissent un grand turn-over. Devenus pourvoyeurs d’emplois, ces derniers sont souvent confrontés au peu d’intérêt accordé par les lauréats des établissements de l’enseignement supérieur, aux opportunités d’embauche qui sont proposées. «Il y a en moyenne 250 postes à pourvoir par semaine. Malheureusement, les candidats ne se bousculent pas aux portillons. La cause principale de cette absence d’engouement est la méconnaissance du secteur et aussi des métiers des call centers», souligne El Ouahdoudi. Et pourtant, le marché des centres d’appels est prospère au Maroc. On enregistre en moyenne 10 créations par an. En six ans, il n’y a eu que deux fermetures dont un rachat. Aujourd’hui, une soixantaine de call centers sont opérationnels et emploient près de 10.000 personnes. Un chiffre encore en deçà des capacités potentielles d’embauche. Surtout que de nouveaux marchés ont été investis dernièrement par les call centers marocains (Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Canada…). «Des transferts de centres d’appels de Tunisie vers le Maroc sont envisagés très prochainement. C’est ce qui fera du Maroc la première destination des call centers dans le sud de la Méditerranée et en Afrique», indique El Ouahdoudi. Ce dernier a également insisté sur la dynamique que connaît le secteur au niveau régional. Certes, Casablanca demeure le pôle principal, mais on assiste depuis peu à l’ouverture de centres d’appels à Rabat, Fès, Marrakech, Essaouira, Kénitra, Tanger. Ces pôles régionaux permettront de réguler le secteur en dispatchant les offres de travail.

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«Train du Siccam»

PLUSIEURS manifestations se dérouleront en marge du Siccam. Ainsi, des conférences-débats et ateliers thématiques sont au programme de la 3e édition. Ils traiteront notamment de la maîtrise de l’enjeu des ressources humaines dans les centres d’appels où l’absence de plans de carrière est perçue comme un handicap. Outsourcing, insourcing, certification… feront également l’objet de conférences et ateliers. Une nouveauté: un «Train du Siccam» conduira les participants jusqu’à Marrakech où sera organisée une visite aux centres installés dans la ville ocre.

Jamal Eddine HERRADI

SALON MAROCAIN